La patate douce ou tout simplement patate, est un tubercule très répandu dans le domaine de la gastronomie. On peut la cuisiner de divers manières. De plus, elle possède de multiples éléments nutritifs. Voyons de plus près ce qu’il y a à savoir à propos de la patate douce.
Origine de la patate douce
L’origine exacte de la patate douce est un peu difficile à déterminer. Mais grâce aux études scientifiques faites par les archéologues, on peut affirmer qu’elle est originaire du continent Américain. Plus précisément, la patate douce vient de l’Amérique centrale et de l’Amérique du sud.
Sa première culture ainsi que sa consommation en Amérique centrale date déjà de l’année 1492, selon les écrits. Puis par l’intermédiaire du mouvement fluvial opéré par les Espagnols et les Portugais, sa plantation ainsi que sa consommation s’est répandu au reste du monde : en Europe, en Afrique, en Asie et en Australie. Les Français ont commencé à cultiver la patate douce à partir de 1750.
Description de la patate douce
La patate douce est un tubercule appartenant à la famille de convolvulacées. Elle est classée dans la famille végétale potagère rampante car ce sont les racines bombées que l’on consomme de cette plante. La patate douce se présente sous diverses formes : arrondie, en fuseau et plus ou moins allongés.
La peau de la patate douce est fine, lisse ou sillonnées. Elle possède divers couleur dont les plus communes sont le rouge, le blanc, le jaune et le violet. Quand on coupe la patate, on trouve une chaire possédant une texture farineuse plutôt douce, d’où son nom patate douce. Le tubercule a un gout sucré car elle est très riche en amidon.
Les bienfaits de la patate douce
D’une part, la patate douce est riche en glucides et en amidon donc c’est un aliment nutritif important. Sa valeur calorifique est un peu modeste car pour 100 g de patate douce cuite, on obtient 62,8 kcals environ. Cela fait de la patate douce un bon aliment pour ceux qui suivent un régime hypocalorique. Elle comporte des fibres qui est un élément nécessaire pour la santé et qui sont aussi nécessaire pour la perte de poids.
En effet, la fibre aide à diminuer le taux de cholestérol présent dans le sang et facilite également la digestion. Cela permet alors de lutter contre la constipation. La consommation de la patate douce n’affecte pas l’augmentation du taux de sucre dans notre sang bien qu’elle ait un goût particulièrement sucré. En effet, le taux de glycémie contenu dans ce tubercule est moyen.
D’autre part, la patate douce de couleur jaune orangée possède une quantité importante de bêtacarotène. En effet, pour 100 g de patate douce cuite, on en obtient près de 10,5 microgrammes. Elle contient donc plus de bêtacarotène que la carotte vue que, pour 100 g, la carotte n’en contient que 8,29 microgrammes. À savoir, la bêtacarotène est un annonciateur de la vitamine A, c’est pourquoi elle est très riche en vitamine A.
Ce dernier joue un rôle primordial non seulement pour la vision mais aussi dans diverses fonctions de l’organisme comme la croissance des cellules, le développement de l’embryon, le renouvellement des tissus et aussi le renforcement du système immunitaire. Mais encore, elle possède un taux moyen de glycémie d’où sa faculté à réduire le taux de diabète ainsi que les maladies cardiovasculaires.
La peau de ce légume est également riche en molécules appelées anthocyanines qui jouent un rôle d’antioxydant. Ces molécules permettent de lutter contre le cancer ainsi que les diverses maladies de défaillance liées au vieillissement. Enfin, on trouve aussi d’autres nutriments comme les vitamines B2, B5, B6, C, le cuivre et le manganèse dans ce tubercule. Les vitamines B et C sont indispensables à l’organisme pour combattre les maladies cardiaques.
Les indications nutritionnelles
La valeur nutritionnelle est un critère important pour classer ou pour juger la qualité d’un aliment. On vient de décrire plus haut les nutriments contenus dans la patate douce. En ce qui concerne les valeurs nutritionnelles, pour 100 g de patate douce on peut obtenir, 1,7 g de protéine, 20 g de glucides, 0,1 g de lipides, 61 kcals, 3 g de fibre alimentaire, 4,2 g de sucre, 337 mg de potassium, 55 mg de sodium. Le plus de la patate douce c’est qu’elle ne contient ni acide gras sature ni cholestérol.
Les recettes dans lesquelles on utilise de la patate douce
La créativité pour transformer ce tubercule en délicieux plat est sans limite. Son utilisation ne se limite pas au plat salé du fait qu’elle possède un gout sucré très léger. En générale, on épluche les patates douces avant de les préparer. Mais il existe d’autre façon de la cuire au four en laissant la peau par exemple. Cette technique de cuisson est fortement recommandée par les nutritionnistes afin de conserver les éléments nutritifs présents dans la patate douce. Puisque la teneur en eau de la patate douce est élevée, elle doit être consommée après une semaine de l’achat.
De cette manière, elle reste saine et conservera encore son goût. Après une semaine, les moisissures commencent à apparaître et dans ce cas, il est déconseillé de la manger. La patate douce est un ingrédient de base dans la préparation de frites, de biscuits ainsi que de brownies. Elle peut aussi être cuisinée sous forme de purée qui la rend moelleuse. De cette manière, on peut réaliser des desserts avec cette purée. On peut aussi la combiner avec des divers ingrédients comme le poivre, le cannelle et d’autres encore.
Bien que cela soit assez méconnu, les feuilles de patate douce sont aussi comestibles. On les cuit de la même manière que les épinards pendant qu’elles sont encore vertes. Il faut cependant faire attention à ne pas les confondre avec les feuilles de pomme de terre, qui, elles sont toxiques.
Comment conserver la patate douce ?
La patate douce est un légume qui se conserve assez bien. Toutefois, sa période de conservation n’est pas aussi longue que celle de la pomme de terre mais elle est de 15 jours environ. Le premier réflexe à adopter pour la conservation de ce tubercule est de choisir un endroit bien sec, assez frais, bien aéré et à l’abri de la lumière. En effet, une forte chaleur pourrait entraîner la germination de ce tubercule et un surplus d’humidité peut également provoquer l’apparition des moisissures.
Il existe également d’autres méthodes pour la conserver telles que la découper en rondelles et la faire sécher. Cette technique est surtout utilisée dans certaines îles du Pacifique. À savoir, même séchée, la patate douce garde ses éléments nutritifs mais le goût est plus doux quand elle est consommée frais.
Quant au contenant qui convient le mieux à ce légume, on privilégie les cartons ou les caisses en bois plutôt que de choisir des sacs en plastiques. En effet, ces derniers favorisent sa putréfaction. La patate douce conserve mieux son goût dans le garde-manger plutôt que dans le bac à légume du réfrigérateur. De plus, le réfrigérateur l’abîme et durcit son cœur, ce qui la rend difficile à cuire. Cependant, le temps de conservation est plus important si l’on choisit la deuxième option. Il est aussi à noter qu’une fois que la patate douce est épluchée, elle noircit rapidement en contact de l’air. Pour éviter cette réaction, on trempe la patate douce épluchée dans de l’eau froide si on ne la cuit pas immédiatement.
Il faut savoir que la purée de patate douce se congèle aussi et se conserve jusqu’à 10 mois, voire même un an. Quand besoin est, il suffit juste de la réchauffer avant de l’ajouter à nos ragoûts ou à d’autres plats.
Comment choisir la patate douce au marché ?
La patate douce s’achète facilement au poids dans le commerce. Toutefois, il faut reconnaître celles qu’il faut acheter. Il est conseillé d’opter pour les patates fraîches. Pour en reconnaître une, on prend la légume en main. Elle devra être assez lourde, ferme et dotée d’une peau lisse. Cet aspect prouve alors qu’elle regorge encore d’eau. On choisit celles qui sont exemptes de tâches molles, qui signalent un début de moisissure. De même, on évite celles qui présentent des fissures ou encore des meurtrissures.
Bien que le goût soit indépendant de la forme du légume, mieux vaut choisir celles qui ne sont ni difformes ni biscornues. En effet, ces dernières seront difficiles à éplucher. Quant à la senteur, la patate douce ne doit présenter aucune odeur marquante. Finalement, on évite le plus possible les patates douces réfrigérées dont la chair a été durcie par le froid.
Quelles sont les principales variétés existantes?
En France, trois variétés de patates douces sont répandues dans le commerce du fait qu’elles sont les mieux adaptées à notre climat :
- La patate douce Bonita :
C’est une variété précoce et productive, donc à haut rendement. On la reconnaît grâce à sa peau de couleur pourpre rosé. Quant à sa chair, elle est de couleur blanche. Elle possède une forme allongée, et son goût est le moins sucré parmi les trois variétés. De ce fait, elle se cuisine de la même manière que la pomme de terre le plus souvent. La patate douce Bonita peut être plantée en pot ou en pleine terre. La période de plantation de la motte se fait au mois d’avril jusqu’au mois de juin, dès que toute menace de gelées est écartée.
- La patate douce Murasaki :
Cette variété est la plus adaptée pour cuisiner des frites. Elle se démarque surtout des autres variétés de pomme de terre grâce à un subtil et délicieux goût de noisette. Cette variété n’est pas trop sucrée. Elle possède une peau de couleur rose avec un cœur tout en blanc. Elle est à planter en mai ou en juin. La Murasaki requiert un endroit très chaud et bien exposé au soleil. La récolte se fait alors entre les mois de septembre et octobre, dès que les feuilles ont commencé à jaunir.
- L’Evangeline :
Cette variété se distingue facilement grâce à sa peau de couleur orange et sa chair au ton orange vif. Elle est également très sucrée et possède un joli feuillage très décoratif. L’Evangeline donne des tubercules à partir du mois de septembre jusqu’aux premières gelées. Quant à sa plantation, elle se fait à parti du fin mai jusqu’au mois de juin. Comme la patate douce est un légume exotique, elle nécessite alors un bon ensoleillement. L’Evangeline sert à concocter du gratin, de la purée ou de la soupe. Elle peut également être rôtie ou sautée. Cette variété de légume-racine se prête particulièrement bien aux recettes sucrées et salées.
Et si on plantait la patate douce dans nos jardins ?
Si l’on possède un petit potager dans son jardin, on peut y planter des patates douces qui sont à la fois délicieuses et très décoratives. Tout d’abord, il faut savoir que cette plante s’épanouit mieux dans les régions où la température se trouve au-dessus de 20°C entre avril et octobre.
Pour avoir de beaux tubercules, il faut une bonne exposition au soleil. Toutefois, si on la plante pour son côté décoratif, la patate douce pourrait supporter les endroits mi- ombragés. On plante alors une bouture toutes les 30 cm environ, sur un sol léger, profond et bien drainant. La période de plantation est à partir du fin du mois d’avril jusqu’au début du mois de juin.
Une fois plantée en pleine terre, la patate douce requiert un arrosage fréquent, surtout durant la période chaude de l’été et en début de culture. La plantation de ce légume nécessite également l’utilisation d’engrais. Si on veut avoir un beau feuillage, on choisit un engrais azoté. Mais si on veut de beaux tubercules, il faudra éviter l’engrais azoté et choisir de la potasse à la place. Il est à remarquer que la patate douce se plante également en pot, mais dans ce cas, il faudra prévoir un pot ou un bac d’assez grandes dimensions pour que les tubercules puissent s’y développer.