Toute personne ayant déjà ouvert un boîtier électrique ou changé un interrupteur a sans aucun doute rencontré ce défi coloré. Les fils qui se croisent, ainsi que leurs teintes normalisées, ne sont en rien arbitraires.
Des normes rigoureuses en France régissent les couleurs des câbles électriques pour assurer une identification précise et renforcer la sécurité électrique.
Généralités à connaître sur le fils et les câbles électriques

Avant de s’étendre sur le sujet de couleurs des fils électriques, il est pertinent de savoir ce que sont précisément un fil et un câble électriques.
Un fil électrique possède un cœur conducteur fabriqué le plus souvent en cuivre et celle-ci est enveloppée dans une matière isolante qui est essentiellement en PVC. C’est cette enveloppe qui est colorée suivant sa fonction. Par ailleurs, il est encore inséré dans un conduit, qu’on peut désigner par gaines, tube ou goulotte, afin de le protéger.
Un câble électrique possède à peu près les mêmes spécificités, mais il existe bel et bien quelques différences. Certes, le câble dispose aussi d’un cœur en cuivre ou en aluminium tout en présentant une enveloppe isolante et en étant mis dans un conduit.
Cependant, le câble peut tout à fait être posé sans être placé dans un conduit de protection. Ensuite, un câble électrique est composé le plus souvent de plusieurs fils, même s’il existe tout de même des câbles conçus avec un seul fil.
Que représentent les couleurs standardisées des câbles électriques ?
Les couleurs des câbles électriques suivent une logique précise établie par les normes françaises et européennes. Ces codes de couleur sont utilisés pour identifier la fonction spécifique de chaque fil : transmettre l’électricité, assurer un circuit de retour ou éliminer une éventuelle défaillance par le biais de la terre.
Une mauvaise identification des fils peut conduire à des accidents domestiques, ou présenter un risque d’électrocution. Il est donc important de respecter les couleurs normalisées, que ce soit pour un remplacement basique de prise ou lors d’une réhabilitation complète du système électrique.
Quels sont les couleurs primordiales employées de nos jours ?
Le cadre réglementaire actuel offre très peu de latitude pour les décisions individuelles. Il est indispensable de comprendre le sens spécifique de chaque couleur de fil électrique.
Voici les codes couleurs principaux actuellement utilisés :
Le bleu clair représente toujours le fil neutre.
Le rayé vert et jaune est dédié uniquement au fil de terre.
On utilise le fil de phase en marron, noir ou rouge.
Il faut savoir que c’est la norme NF C 15-100, en 1970, qui a imposé les couleurs spécifiques au fil neutre et au fil de terre, d’où le terme de couleurs obligatoires.
Pour les autres câbles, on parle plutôt de couleur d’usage. En effet, il est tout à fait possible de voir, par exemple, le fil de phase en violet, mais ne peut aucunement être décliné en bleu ou en vert et jaune.
Par ailleurs, il existe encore d’autres type de fil, dont :
Le conducteur de courant qui fait office de retour de lampe en orange.
Le conducteur de courant servant de navette en violet.
Le conducteur de courant assurant la fonction de poussoir en noir ou blanc.
Le fil pilote en noir ou gris.
Dans une installation domestique, ces couleurs standardisées ne doivent être partagées avec aucun autre type de conducteur. Ce système de codage détaillé facilite considérablement la localisation des câbles électriques lors d’une intervention sur le réseau.
Ce code couleur s’applique pour les circuits monophasés, mais la donne change lorsqu’on parle de circuits triphasés. Pour une telle configuration, la couleur marron est associée à la phase 1, tandis que le noir se réfère à la phase 2 et le gris à la phase 3. Néanmoins, le neutre et la terre gardent les mêmes couleurs d’identification que dans le monophasé.
Pourquoi est-il crucial de se conformer à ces couleurs ?

Respecter les normes électriques et utiliser correctement ces codes couleur minimise considérablement les risques d’erreurs de connexion et les dangers liés. Quand une intervention ou une amélioration du système s’avère indispensable, comprendre la signification de chaque couleur réduit aussi bien les dangers électriques que les imprévus lors des opérations. Le respect du code couleurs signifie encore que l’installation est conforme aux normes de sécurité actuelles.
Comment identifier un conducteur de phase, un conducteur neutre ou un conducteur de terre ?
La distinction des fils électriques se base principalement sur la couleur. Toutefois, il peut arriver que certaines installations plus anciennes ne respectent pas les recommandations les plus récentes. Dans ces cas, des indices offrent une méthode pour naviguer sans compromettre la sécurité.
Le fil neutre : quelle est sa couleur et sa fonction ?
Depuis de nombreuses années, il est requis que le fil neutre soit constamment de couleur bleu clair.
Son rôle est de réacheminer le courant vers le tableau principal après qu’il a traversé vos équipements ménagers ou vos luminaires. Cette dernière spécificité contribue notamment à permettre la mesure de la consommation d’électricité.
Normalement, ce fil n’est jamais alimenté en courant direct, mais il joue un rôle actif dans le circuit électrique de la maison. Identifier cette nuance de bleu comme un indicateur fiable permet une localisation des circuits de retour lorsqu’on souhaite isoler un appareil ou renforcer la sécurité d’une connexion.
Enfin, lorsque le fil neutre détecte une anomalie, c’est encore lui qui sera chargé de déclencher le disjoncteur qui coupera l’alimentation électrique pour éviter tout incident au sein de l’habitation.
Identification de la phase : quelles options sont disponibles ?

Autrefois associé au rouge, le fil de phase se distingue désormais par divers tons principalement sombres. On observe principalement des teintes de marron, noir ou occasionnellement gris, en fonction des résidences et du fournisseur impliqué.
Cela peut engendrer une certaine confusion pour les novices, mais il faut toutefois retenir que la phase est toujours présentée dans un coloris uni et ne contiendra jamais plusieurs nuances. Sinon, c’est ce fil qui est chargé d’alimenter les appareils en courant.
Ce fil de phase, qui transporte une tension potentiellement mortelle, nécessite donc une attention rigoureuse lors de toute manipulation. L’énonciation de la couleur dans tous les modèles domestiques facilite ultérieurement le diagnostic et l’entretien futurs.
Les particularités et les caractéristiques du fil de terre.
On ne peut pas se tromper : la terre se distingue par son motif rayé vert et jaune. Ce code couleur ne peut être utilisé que de la manière spécifiée, toute autre utilisation est interdite.
Sa fonction est de diriger toute fuite de courant vers la terre pour préserver les individus contre les électrocutions. À noter que ce branchement de mise en terre a également été rendu obligatoire par la norme NF C 15-100.
Quel est le rôle des fils navette ?
Lorsqu’on aperçoit dans un branchement électrique des fils de couleur orange ou violet, il s’agit certainement de fils conducteurs de courant aussi appelés “fils navette”. Certes, ces derniers ne sont pas toujours présents, mais si c’est le cas, ils servent essentiellement à connecter les interrupteurs va-et-vient. Dans d’autres installations, ils sont localisés au niveau du bouton pressoir.
Ce que signifie fil pilote
Le fil pilote se retrouve généralement auprès d’un radiateur électrique, sachant qu’il fait partie du système de commande de l’équipement pour le piloter et le commander le chauffage.
Comment comprendre les significations des couleurs de fils électriques utilisés précédemment ?
Il arrive que des installations anciennes soient encore présentes dans un logement ancien. Les anciens systèmes de codes couleurs utilisés auparavant peuvent différer de la norme en vigueur actuellement. Il convient donc d’être extrêmement prudent : l’harmonisation européenne n’était ni connue, ni répandue auparavant.
Il est donc crucial de savoir interpréter les anciennes couleurs des câbles électriques, surtout lorsque des circuits anciens sont préservés ou modifiés. S’appuyer uniquement sur les couleurs peut entraîner des erreurs et compromettre la sécurité électrique.
Ainsi, avant toute première intervention sur le branchement électrique d’une maison, l’idéal est de s’informer sur l’année d’établissement de l’installation. Il faut toujours garder en tête qu’après 1970, l’application du code couleur est devenue obligatoire.
Disparités significatives entre la réglementation passée et actuelle
Dans le passé, le rouge était généralement associé à la phase tandis que le gris représentait la terre dans certaines situations, ce qui peut provoquer de la confusion. Il arrivait que le bleu soit utilisé pour représenter la terre ou la phase, générant ainsi des combinaisons périlleuses lorsque les normes évoluent.
Dans une mise à jour partielle, il est courant de constater un mélange de teintes diverses combinant des codes de couleurs traditionnels et des normes actualisées. Il est donc essentiel de poser un diagnostic méticuleux pour éviter toute erreur.
Mesures à considérer pour des installations combinées
Avant toute intervention, il est recommandé d’employer un testeur de tension pour déterminer la nature du câble suspect. Se baser uniquement sur l’apparence ne fournit aucune garantie concernant le rôle exact du conducteur. Dans certains cas, la couleur n’est même plus identifiable ce qui complique nettement la tâche. Cet instrument permet de déterminer rapidement s’il s’agit d’un fil de phase, de neutre ou de terre indépendamment de leur couleur.
Il est fortement conseillé de procéder à une réactualisation complète du câblage si un trop grand nombre d’incohérences persiste. Assurer la sécurité de l’environnement nécessite en premier lieu une identification des fils qui respecte les normes actuelles.
La démarche à suivre pour effectuer le test au multimètre

Pour s’assurer à quel type de fil on a vraiment affaire, le teste au multimètre permet de supprimer toute ambiguïté.
Concrètement, la première étape consiste à raccorder un long fil sur une prise de terre directe. Ensuite, il faut couper l’électricité via le disjoncteur général du tableau électrique, puis on positionne le multimètre en position “Ohms” qui correspond au test de continuité.
L’un des cordons du testeur est alors branché sur le câble relié à la terre. L’autre cordon servira à contrôler chaque fil du branchement et seul le fil de terre régira au test. Ce dernier sera marqué avec un ruban adhésif de couleur vert et jaune.
On remet ensuite l’électricité tout en laissant le long câble relié à la prise de terre. Toutefois, on calibre maintenant le testeur à une tension alternative supérieure à 230 V. Il ne suffit plus qu’à tester les fils restants et celui qui fera afficher 230 V sera donc le fil de phase. Le fil neutre restera pour sa part à 0 V. Tous deux seront aussi à identifier via du ruban adhésif de couleur rouge pour le fil de phase et du ruban adhésif bleu pour le neutre.
Quels sont les conseils à suivre pour assurer une sécurité optimale au travail ?
La manipulation de fils électriques, même pour des tâches simples, implique une responsabilité personnelle. Il est essentiel de vérifier que l’alimentation électrique est interrompue au niveau du disjoncteur principal avant toute intervention afin d’éviter tout incident.
L’intervention sans incident repose sur le choix d’outils appropriés, le port de gants isolants et une attention rigoureuse à la correspondance précise entre les couleurs des fils électriques et leurs fonctions.
Éléments essentiels à retenir avant de manipuler l’électricité :
Il faut toujours couper l’alimentation avant de débuter.
Contrôler la conformité des teintes selon la norme applicable.
Consulter les diagrammes proposés dans le tableau électrique.
Marquer les fils en cas d’incertitude ou lors d’une modification.
Pour toute interrogation ou situation complexe, il est recommandé de faire appel à un électricien professionnel.
L’observance du code couleur diminue considérablement les risques d’erreur. L’utilisation de ces repères garantit non seulement la sécurité des personnes qui effectuent les travaux, mais également celle des résidents et participants à venir.
Dans quels cas faire appel à un professionnel ?
Pour rappel, l’électricité demeure domaine requérant expertise et précision. De plus, la priorité reste la sécurité et non le confort. Ainsi, faire appel à un professionnel présente plusieurs avantages lorsqu’il est question d’intervenir sur une installation électrique.
Tout d’abord, il s’agit d’une personne qui a reçu une formation spécifique en la matière et qui dispose généralement d’une bonne expérience dans le domaine. Il est donc le plus à même de détecter toute anomalie, même complexe, relative à un branchement électrique. Cela évite bien des problèmes, surtout en tenant compte des dangers existants pour ce type de manipulation.
De plus, le professionnel est en mesure de travailler suivant les normes en vigueur. Cela réduit significativement le risque de malfaçons et donc les incidents, tels qu’un court-circuit ou une surcharge. Toujours est-il qu’un tel professionnel offre une garantie pour les travaux réalisés. De quoi rassurer les clients et les convaincre d’éviter autant que possible d’agir par leurs propres moyens.
Certes, les particuliers réalisent à première vue des économies lorsqu’ils choisissent de faire les travaux eux-mêmes, mais en cas d’incendie électrique, les pertes financières sont susceptibles d’être catastrophiques.
