Comment refaire des joints de carrelage sur les anciens ?

Vous constatez que vos joints de carrelage deviennent ternes, se dégradent ou s’effritent ? Pas de panique, il est tout à fait possible de refaire des joints de carrelage sur les anciens sans avoir à casser l’ensemble du revêtement. Avec un peu de méthode et les bons outils, cette opération redonne rapidement un aspect neuf à votre salle de bain, cuisine ou sol.

Pourquoi refaire des joints de carrelage sur les anciens ?

Au fil du temps, l’humidité, les variations de température et l’usure quotidienne rendent les joints de votre carrelage en grès cérame poreux, ternes ou fissurés. Dès que l’étanchéité n’est plus assurée, l’eau peut s’infiltrer sous les carreaux et provoquer des dégâts bien plus importants qu’on ne le pense. Opter pour la rénovation des joints plutôt qu’un remplacement total du carrelage reste la solution la plus rapide, économique et moins contraignante.

Les avantages sont multiples : au-delà de l’aspect esthétique évident, un entretien régulier accompagné du nettoyage des joints prolonge la durée de vie de votre revêtement. De plus, refaire joints carrelage améliore nettement l’hygiène générale et limite la prolifération de moisissures dans les pièces humides.

Préparation du support : étape indispensable avant toute intervention

Avant d’appliquer le nouveau mortier à joint, une préparation soignée du support s’impose. Cette étape garantit la solidité et la durabilité des nouveaux joints posés sur l’ancien carrelage. Il serait dommage de bâcler ce travail préliminaire, car tout repose sur la qualité de la base.

Le nettoyage des joints existants doit être méticuleux pour éliminer poussière, saleté et surtout traces de moisissure. L’utilisation d’un produit anti-moisissure désinfecte efficacement la surface et empêche la réapparition de taches foncées. Les coins et recoins méritent une attention particulière lors de ce nettoyage approfondi.

Enlever anciens joints : quelle technique privilégier ?

Pour réussir à refaire des joints de carrelage, il faut souvent commencer par enlever les anciens joints. Cela peut sembler fastidieux, mais c’est incontournable pour garantir l’adhérence et la longévité des nouveaux. Parmi les outils pour joints recommandés figurent le grattoir manuel, idéal pour gratter délicatement entre les carreaux, ainsi que la truelle fine ou le cutter pour les zones plus difficiles ou très abîmées.

Sur de grandes surfaces, ou si l’on souhaite gagner du temps, certains choisissent des outils électriques comme la scie vibrante équipée de petites lames adaptées. Attention cependant à ne pas endommager les bords des carreaux : le but est d’enlever le maximum de matière fragilisée tout en préservant le carrelage.

Nettoyage des rainures avant pose du nouveau joint

Une fois l’extraction des anciens joints achevée, les espaces entre les carreaux doivent être parfaitement dégagés. Il est alors crucial de dépoussiérer minutieusement, voire d’aspirer les résidus fins, pour que rien n’entrave l’adhérence du futur mélange mortier/pâte à joint.

Un passage à l’éponge légèrement humide finira de préparer la surface, garantissant l’absence de particules tenaces. Cette étape crée un environnement optimal pour l’application du mortier à joint et assure un résultat durable.

Bien choisir son matériel et ses outils pour joints

La réussite de votre chantier dépend largement des outils utilisés pour joints. S’équiper des accessoires adaptés facilite chaque geste et permet d’obtenir un rendu final impeccable. Même sans être expert, investir dans quelques éléments spécifiques change tout durant la rénovation des joints.

Parmi les incontournables, on retrouve la raclette de carrossier pour appliquer le nouveau joint, la truelle qui pousse le mortier dans tous les interstices et la taloche qui égalise la surface. Ces outils jouent chacun un rôle précis lors de l’application du mortier à joint.

Zoom sur les outils indispensables

Impossible de passer à côté de la raclette souple, véritable alliée pour répartir uniformément le mélange entre faïences murales ou dalles de sol. Sans elle, certains espacements risquent d’être mal remplis. Ensuite, la taloche en mousse sert à lisser la surface et retirer les surplus de produit.

N’oubliez pas le seau spécifique pour le mélange ni les gants de protection afin d’éviter les irritations dues au mortier cimentaire. Plusieurs professionnels utilisent aussi un petit pulvérisateur rempli d’eau pour ajuster la consistance du mélange pendant le chantier.

Choix du mortier ou pâte à joint : comment s’y retrouver ?

Face à la diversité des produits disponibles, choisir le bon mortier à joint peut sembler complexe. Tout dépendra de la destination : mur, sol, intérieur, extérieur, zone humide, ect… Optez pour un mélange adapté à votre usage et compatible avec votre carrelage pour garantir une excellente durabilité. Pour un mur qui se trouve dans une pièce humide comme l’intérieur d’une douche, il est conseillé d’utiliser du joint de carrelage époxy.

Pour le carrelage dans le reste de la pièce, orientez votre choix vers un joint hydrofugé. Ce dernier a l’avantage de repousser l’eau. Par conséquent, les moisissures ne pourront pas s’y développer. De plus, ce type de joint est disponible en une large gamme de couleurs. Il pourra de ce fait s’adapter à votre style de décoration intérieur.

Pour les pièces comme le salon ou la salle à manger, vous devez opter pour du mortier à base de ciment si ces pièces contiennent des parties décorées avec de la faïence. Vous avez le choix entre du poudre à mélanger ou de la pâte prêt à l’emploi.

Si ce type de joint est utilisée dans une cuisine, il est préférable de renforcer sa résistance à l’humidité grâce à un traitement au scellant. Ce dernier empêche en effet l’infiltration d’eau. Cependant, le mortier à base de colle est caractérisé par une finition légèrement rugueuse. Si vous voulez un aspect lisse, optez pour les joints hydrofugés.

Les mélanges prêts-à-l’emploi offrent simplicité et rapidité, mais coûtent généralement un peu plus cher. Si vous préférez réaliser votre propre mélange mortier/pâte à joint, suivez scrupuleusement les dosages indiqués par le fabricant pour obtenir une texture homogène, ni trop liquide ni trop dense. C’est essentiel pour remplir correctement toutes les rainures.

Sachez que pour refaire des joints de carrelage, vous devez préparer un budget entre 15 et 50 euros /m2 en fonction du type de joint utilisé.

Application du nouveau joint : méthode pas à pas

Lorsque la préparation est terminée, place à l’application du mortier à joint. Que ce soit sur du carrelage mural ou au sol, la méthode reste similaire : seule la surface à couvrir et la vitesse de séchage diffèrent. Un travail méthodique, par petites zones, permet de mieux contrôler le séchage et d’éviter les ratés.

Il est conseillé de travailler avec des gestes fermes mais délicats, sans forcer sur les carreaux pour ne pas les déplacer ou les abîmer. Adoptez un rythme adapté à la taille de la pièce et au type de mélange utilisé.

Techniques d’application efficaces

Déposez une bonne quantité de joint frais à l’aide de la raclette, inclinée à 45 degrés afin de guider le produit dans les rainures. Passez plusieurs fois pour bien combler chaque espace et chasser les bulles d’air éventuelles.

Après quelques minutes, retirez l’excédent avec la raclette tenue perpendiculairement aux lignes. Nettoyez aussitôt les carreaux à l’aide d’une éponge humide, rincée régulièrement, afin d’éviter que le mortier à joint ne sèche en surface et laisse des traces.

Séchage, finitions et nettoyage post-chantier

Respectez toujours le délai de séchage indiqué par le fabricant (souvent 24 à 48 heures), sans marcher dessus ni toucher les murs refaits. Une fois sec, un coup de chiffon doux permettra d’enlever le voile blanc laissé sur les carreaux. Si besoin, un léger ponçage avec un abrasif très fin corrige les dernières imperfections.

Intégrez le nettoyage des joints rénovés à votre routine, surtout dans les zones exposées à l’humidité. L’application d’un produit hydrofuge après séchage complet renforce la protection contre les infiltrations et la formation de moisissures.

Conseils professionnels pour garantir la longévité des nouveaux joints de carrelage

Même si la pose a été réalisée dans les règles de l’art, l’entretien demeure primordial pour préserver l’éclat des joints de carrelage et leur solidité. Quelques habitudes simples permettent à la rénovation des joints de tenir longtemps : éponger rapidement les éclaboussures dans la cuisine ou la salle de bain ralentit considérablement l’usure.

Évitez l’usage de produits nettoyants trop agressifs ou abrasifs sur les nouvelles lignes de joints. Préférez des solutions douces associées à une brosse souple. En prévention, ces gestes limitent l’encrassement et la prolifération de champignons.

Traiter ou prévenir les problèmes courants

Malgré toutes les précautions, il arrive que des traces de moisissure réapparaissent là où l’aération est insuffisante. Dans ce cas, vaporisez ponctuellement un produit anti-moisissure adapté, tout en veillant à ventiler régulièrement l’espace concerné. Pour les pièces très sollicitées, comme les douches familiales ou cuisines collectives, envisagez une rénovation des joints plus fréquente pour conserver hygiène et aspect irréprochable.

Inspectez visuellement vos joints de carrelage deux à trois fois par an, notamment après un épisode d’humidité.

Traiter rapidement une micro-fissure ou une tache suspecte évite de gros travaux ultérieurs. Profitez-en pour effectuer un nettoyage ciblé des joints, élément-clé de leur état général.

Adapter la technique selon la pièce

Refaire des joints de carrelage dans une douche n’implique pas exactement les mêmes contraintes que sur un sol de cuisine. Chaque espace présente ses propres spécificités liées à l’usage, la ventilation ou l’exposition à l’eau. Parfois, une réfection partielle suffit ; d’autres fois, seule une remise à neuf globale assure le résultat attendu.

Si vous doutez sur les produits à utiliser ou les étapes à respecter, n’hésitez pas à solliciter un avis professionnel ou demander une démonstration en magasin spécialisé. Rien ne vaut le concret et l’expérience terrain pour lever les dernières hésitations.

Astuces pour faciliter et accélérer la rénovation des joints de carrelage

Gagner du temps lors de la rénovation des joints ne signifie pas sacrifier la qualité du travail. Anticipez la logistique : sortez les meubles gênants, protégez les contours, disposez tous les outils pour joints à portée de main. Cette organisation fluide permet d’enchaîner les étapes sans perte de rythme.

Certains préfèrent préparer leur propre mélange mortier/pâte à joint en fractionnant la quantité nécessaire, pour éviter le gaspillage ou le séchage prématuré du produit. D’autres privilégient des sessions courtes et segmentées, misant sur la précision plutôt que la rapidité.

Petite organisation, grands résultats

Travailler à deux simplifie la tâche : pendant que l’un applique le joint, l’autre nettoie immédiatement les carreaux voisins. Ce partage des rôles limite les retouches et optimise la finition.

Pensez également à isoler la zone de travail, surtout dans les espaces très fréquentés, pour éviter les marques involontaires sur les sols fraîchement rénovés. Une bonne organisation rend la rénovation des joints beaucoup plus sereine, quel que soit le contexte familial ou professionnel.

Sélectionner le bon créneau météo et anticiper

Si la rénovation des joints a lieu en intérieur, assurez-vous de pouvoir aérer suffisamment la pièce ensuite. À l’extérieur, veillez à ce que la météo soit stable, sans pluie ni gel, le temps du séchage complet. Décaler l’intervention de quelques jours peut parfois faire toute la différence sur la durabilité du résultat.

En anticipant les contraintes de ventilation et d’humidité, vous optimisez la qualité et la pérennité de votre rénovation des joints de carrelage. Le chantier devient alors une expérience positive plutôt qu’une corvée.

Questions fréquemment posées sur la rénovation des joints de carrelage

Beaucoup se demandent comment savoir si la rénovation des joints de carrelage est réellement nécessaire, ou combien de temps consacrer à chaque phase. Avant de débuter ce type de projet, surtout pour une première fois, il est normal d’avoir des interrogations.

Certains craignent une incompatibilité entre l’ancien et le nouveau mortier, ou redoutent un résultat incertain malgré leurs efforts. Voici un tour d’horizon des principales questions rencontrées, pour clarifier les points essentiels et vous encourager à franchir le cap.

Changer seulement quelques joints ou tout refaire ?

Lorsque seules quelques zones sont endommagées, il est possible de nettoyer localement, enlever anciens joints et ne refaire que la partie concernée. Mais dès que plusieurs lignes présentent des signes de vieillissement avancé, il vaut mieux tout refaire pour uniformiser l’aspect et assurer l’étanchéité.

Cibler une zone précise permet aussi de mieux gérer le temps et l’énergie consacrés à la rénovation des joints de carrelage, surtout dans les grandes pièces. Tout dépend du diagnostic visuel réalisé en amont.

Quel délai attendre avant de réutiliser normalement la surface ?

Pour les sols ou les crédences de cuisine, respectez impérativement le délai de séchage recommandé par le fabricant, souvent compris entre 24 et 48 heures. Prenez en compte la présence d’enfants ou d’animaux pour éviter les marques sur des joints encore frais.

Remettre en service progressivement la surface limite les accidents et prévient l’apparition de taches inesthétiques. La patience est gage de réussite, surtout sur les supports exposés à la vapeur ou à l’eau stagnante.

Laisser un commentaire